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Damien Artero, réalisateur extraordinaire de films d'aventures

Interview de Damien, Luce & Lirio Artero pour Bonheur en Fleur - Manon Guyot.


Manon Guyot est Naturopathe spécialisée dans les maladies chroniques, auto-immunes et inflammatoires, Réflexologue et Psychomotricienne D.E.


Consultations en visio et et en cabinet à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse).






Bonjour Damien ! Peux-tu te présenter en quelques mots ? D. : Bonjour Manon. Bon exercice en effet. Peut-être que je peux dire que je suis un gentil zèbre cabochard. Les choix de vie qui m’ont défini, ou façonné, et rendu heureux, ont toujours été marginaux : manger végétal et cru, courir en chaussures minimalistes, vivre en tiny house, pratiquer le jeûne (surtout intermittent) ou le brossage à sec, tout faire à vélo au quotidien été comme hiver. J’aime la vie sauvage, la montagne, le sport, les câlins et les fruits. J’ai 40 ans et je suis Papa de deux petites gonzesses merveilleuses, les bijoux de mon existence. Mon métier est réalisateur. Je réalise mes rêves et j’en fais des films, donc réalisateur de films… Essentiellement, des films d’aventure sportive et documentaires.





Comment es-tu devenu réalisateur de films - documentaires d’aventures ? D. : C’est parti d’un long voyage autour du monde à tandem avec la maman de mes petites. Pendant 2 années et demi nous avons parcouru la planète et suite à une discussion au départ, avec le directeur de la télévision locale à Grenoble, je me suis retrouvé avec une caméra en main et une case au programme télé à remplir. J’ai découvert là ma vocation de conteur, de cadreur, de fabriquant de vidéos. Je faisais des « pastilles » - de courtes vidéos de 3 minutes – pour téléGrenoble et des petits reportages sur des ONG auprès desquelles nous séjournions. J’ai été repéré par France 3 puis Voyage et de fil en aiguille je suis devenu, au retour de ce périple, réalisateur indépendant. Depuis, j’ai auto-produit/réalisé environ 15 films et quantité de vidéos. J’adore ça ! C’est une des expressions les plus directes, les plus pures de qui je suis : raconter de belles histoires par l’image et le son, faire les portraits des belles personnes de ce monde, et faire rire et rêver.


Quel était ton métier avant d'être réalisateur de films ? Que peux-tu nous en dire ? D. : Avant le tour du monde dont je te parlais, j’étais ingénieur dans l’informatique. Je développais des logiciels. Foncièrement, avec le recul, je peux te dire que j’étais fort mauvais dans cette discipline qui ne m’animait pas du toutelle m’ennuyait et je n’y trouvais pas de sens, et en bon zèbre que je suis, si je ne trouve pas de sens à ce que je fais je ne sais pas faire. Et puis le voyage m’a transformé à jamais. Outre la vocation de réalisateur que j’y ai glanée, il m’a réconcilié avec l’humanité. Je suis revenu avec dans mes sacoches une confiance inébranlable dans la vie et dans l’humain. Et je continue à faire des films qui parlent de cela. Quel est ton objectif à travers la réalisation de tes magnifiques films ? D. : Faire du bien. Partager des aventures, des histoires, des portraits qui donnent du sens, qui donnent le sourire, qui donne envie, envie de vivre, à fond, pleinement, puissamment et simplement. Amener à un public tout cela, voir les yeux briller, les visages s’illuminer, les esprits se questionner… Tout par le positif. Je ne veux que du positif, que du bon. Les médias conventionnels se débrouillent très bien pour faire commerce avec le mal donc je n’ai là aucune valeur ajoutée ! Moi, je fais du positif.






Est-ce que la réalisation de tes films t'a amené à des changements centraux dans ta vie ? D. : Bien sûr. Chaque film est une porte vers la nouvelle étape de mon chemin. Le meilleur exemple est sans doute celui que j’ai fait voilà 10 ans déjà sur et avec Irène Grosjean. Laquelle est devenue mon amie, et m’a guidé vers une hygiène de vie qui ne m’a plus jamais quitté. Mais j’ai aussi fait un film sur les écovillages et depuis je vis en habitat groupé ; j’ai fait un film sur le handicap qui a bouleversé ma vision de cette situation ; un film sur l’alimentation vivante qui a entériné mon adhésion à ce mode de vie, et le dernier film – sur le jeûne et sur Florian Gomet – qui m’a permis l’accès à un autre niveau de conscience de mon corps et de ma (place dans la) nature.







Comment choisis-tu les sujets de tes films ? D. : Avec le cœur, comme pour tout dans la vie. Je réfléchis tout le temps, sur tout, et je suis facilement obsédé par des questions. Mais je sais aussi mettre cela de côté et écouter mon cœur. Si je rencontre une personne dont les vibrations, l’aura, la démarche me touchent, alors j’ai envie de retranscrire cela dans un film. Si un projet, une démarche, font sens et me parlent, alors je désire les mettre en images pour l’amener au public. C’est instinctif, comme face aux aliments naturels. Je fais taire l’esprit et laisse mon corps et mon cœur m’emmener. Florian, le protagoniste de mon dernier film, était introverti et sauvage à nos premières rencontres, mais j’ai senti le samouraï en lui, le chevalier. Sa démarche et son propos étaient à mes yeux complètement pertinents et il y avait aussi le potentiel d’une « gueule de cinéma ». Malgré tous les obstacles, financiers, logistiques, j’ai eu envie, très fort, de lui consacrer un film. Le film existe désormais et au passage j’ai gagné un bon ami. La vie n’est-elle pas magnifique ?







J’ai remarqué que tes films étaient particulièrement tournés vers des sujets en lien avec la nature et la santé. Pourquoi ? D. L’humain. L’humain est le centre de mon œuvre. Et il n’existe pas, ou du moins son existence n'en fait pas sens, si il ne s’interroge pas sur sa place dans la nature. La société a développé une forme de rupture avec le naturel, comme si nous vivions désormais à côté de la nature. Je me sens animal, je me sens membre de cet écosystème, pas voisin. Et les relations humaines, l’amour, la fraternité, m’animent plus que tout. Donc en toute logique, ces affinités m’amènent à filmer l’humain dans la nature, et à parler de santé, de vitalité, de vie et d’amour. Certains films se passent à l’autre bout du monde et dans des conditions « rustiques ». Comment se passe ce type de tournage ? N’hésite pas à nous faire part de quelques anecdotes rigolotes en lien avec le tournage d’un film ! D. : Tous mes films sont complexes à réaliser. Parce que je suis complexe, sans doute. Je cherche la singularité, l’aventure, l’évasion, la sagesse et les sensations, donc forcément au bout de l’équation je me retrouve à poils en train de porter mon vélo à bout de bras au milieu d’un torrent en plein cœur du pays des grizzlis… Je me suis fait chargé par un yak au Tibet alors que je filmais un coucher de soleil, ou attaqué par des singes en Inde quand je filmais le Gange. J’ai filmé par +42° au Nicaragua sur des volcans pas tout à fait endormis et par -22° en Laponie. Sache néanmoins que je fais également des films en France ! J’ai une série « aventure locale » qui justement cherche à ré-inventer l’exploration à domicile. Ces films sont vraiment difficiles à faire. Et j’ai à cœur de les faire seul, de maîtriser et assumer seul les risques, les enjeux, et d’en tirer un objet filmique très personnel qui me ressemble. Ça me joue des tours car moralité, ces films sont très durs à diffuser dans les réseaux conventionnels – je dérange…





Tes films sont-ils diffusés à la télévision / au cinéma ? D. : Mes films passent en télé, mais c’est très laborieux, oui, comme je disais. Les médias conventionnels appliquent une forme indirecte de censure, qui me semble être finalement un immobilisme intellectuel. Leur cahier des charges évolue très peu, leurs critères sont figés et très académiques, donc dans la grande majorité des cas mes films sont rejetés car « sur le papier » ils ne ressemblent à rien de connus. Or c’est leur vocation, d’être des ovnis. Moralité, c’est toujours la croix et la bannière pour être diffusés en télé et mes meilleurs émissaires… c’est vous, le public ! Car en distribution indépendante, en ligne via mon site, les films sont beaucoup vus et très appréciés. N’as-tu pas vu La Marche Sans Faim toi-même ? Qu’en dirais tu spontanément ? M. : Ce film est juste magnifique, ancré à la vie, à l'essence de ce qu'est l'être humain et démontre ses merveilleuses capacités corporelles et psychiques. L'approche scientifique et thérapeutique sur le jeûne est aussi très intéressante et vient bien compléter ce film qui est centré sur le jeûne et la marche. C'est un film qui nous permet de nous ouvrir aussi à l'histoire de vie de Florian, à sa manière de voir et de vivre la vie. Florian est un sage et un aventurier extraordinaire - je l'appelle d'ailleurs le "sage aventurier" - et tu as su mettre en lumière toute la beauté de Florian. Par ailleurs, tes aventures à ses côtés m'ont aussi bien fait rire !






Comment finances-tu ces films ? D. : 3 films sur 5 n’ont pas été financés du tout et je me rémunère sur des années derrière, par les ventes VOD ou DVD, les projections-débats, mais c’est très périlleux. Certains films – une poignée – ont bénéficié de financements participatifs qui ont couvert une petite partie du budget. Certains encore plus rares ont été des commandes institutionnelles et j’ai été à peu près payé. J’ai écrit des articles sur le sujet dans mon blog car je prône la transparence. Mais je ne résonne pas là de façon académique non plus, je ne m’aligne pas sur les tarifs usuels. J’aime faire de films, j’adore ça ! si j’en tire de quoi vivre heureux, peu m’importe les conventions. Je vis en Tiny House en ce moment, pour des consommations de ressources vraiment minimes, et donc je sais vivre très bien avec très peu. J’ai confiance. Je râle parfois du manque de reconnaissance auprès des cercles classiques, mais j’assume, je suis décalé !

Ces films doivent très certainement t’amener à rencontrer des personnes extraordinaires. Y a-t-il des personnes qui t’ont particulièrement marquées ? D. : Je t’ai parlé de Florian déjà, et tu le connais. Il faut voir La Marche Sans Faim pour comprendre l’envergure du personnage… C’est devenu un ami, une source d’inspiration et un partenaire de choc. Il y a eu aussi Nathalie, que j’ai suivi lors de sa traversée hivernale en solo de la Laponie : une poétesse bourrue, une force de la nature, une stratège incroyable de l’aventure. Vincent, qui a réappris à skier sans jambes au sommet du Spitzberg et dont l’humour et l’amour ne s’éteignaient jamais, même dans le blizzard, même sous la menace de l’ours blanc, même la tête dans la neige après la 56ème chute de la journée. Et puis la maman de mes filles, Delphine. Elle m’a quitté voilà 4 ans mais je garde une admiration sans borne pour elle. Nous avons voyagé 2 années et demi à tandem et j’en ai fait plusieurs films ; elle n’avait aucune expérience de ce type d’aventure et s’est révélée une coéquipière fabuleuse, une nana tous-terrains, solide, fiable, drôle en toutes circonstances, attachante et douée, vraiment, une perle.

Parmi les films que tu as réalisé, y en a t-il un que tu préfères par dessus tout ? D. : C’est comme si tu me demandais « lequel de tes enfants tu préfères »… Il m’est impossible de répondre, de catégoriser. Chaque projet est un accouchement, un long processus de création. Je ne peux que te faire une pirouette : mon préféré est toujours le dernier que j’ai réalisé… Parce qu’il est tout neuf, parce qu’il sanctionne une nouvelle étape de ma vie d’homme, de ma réussite, de ma progression.





Tes filles, Luce et Lirio, ont l’air très impliquées dans tout ton chemin de vie. Prennent-elles plaisir au mode de vie que tu leur proposes ? D. C’est à elles qu’il faut le demander ! Nous sommes très proches en effet. On nous décrit parfois comme un « trio indémontable ». Mais je ne les contrains pas. Nous vivons tous les trois dans la joie et l’engagement, un mélange particulier parfois explosif ou délicat. Mais elles aiment l’alimentation vivante – et aussi les chips et les gâteaux au chocolat, comme moi… - et adorent les voyages que nous faisons ensemble. On a même une série de films rien qu’à nous depuis peu, sur le bonheur après une séparation. Nous parlons beaucoup, il y a énormément de connivence, de complicité et d’intimité entre nous. Tout simplement, on s’aime.





Comme Damien m'a suggéré de demander à Luce et Lirio leur point de vue sur leur mode de vie, je l'ai fait !

Bonjour Luce et Lirio, comment allez-vous les filles ? Quel âge avez-vous ? Les 2 L. de Damien : Super bien ! Luce a 6 ans, Lirio en a 9




En réalisant l’interview avec votre Papa, nous avons eu l’idée de vous donner la parole pour que vous nous parliez de votre mode de vie. Si vous êtes d’accord, pourriez-vous nous décrire votre vie aujourd’hui ? Les 2 L. de Damien : Notre vie elle est différente de celle de la plupart des gens sans doute. On va dire que on vit d’une façon qui peut bousculer les autres. On habite dans une Tiny House, et des fois les gens ils disent « Quoi ? ». Enfin ça, c’est si ils ont une vie classique. La Tiny c’est une maison réduite en bois avec des roues. C’est pratique : on peut se déplacer avec. Notre vie, c’est plutôt speed. Surtout avec l’école. On fait tous les trajets à vélo. C’est un cargo et à l’arrière, tu as une banquette deux places pour nous, avec des petites barres pour se tenir et des coussins. Et puis des repose-pieds. On est sur ce vélo par tous les temps, et des fois bon, s’il pleut, ça nous ennuie un peu – enfin surtout enfiler les ponchos de pluie. Mais globalement c’est cool ! On prend l’air, on voit du paysage (mieux qu’en voiture). Sinon on a un super trampoline. Et on aime courir dans les champs autour de la maison et danser, ça on le fait partout tout le temps. Bon on te dit pas tous les détails non plus… Par exemple on fait un peu des bains froids avec Papa dans un lavoir au dessus du village et on se brosse à sec et puis on aime bien marcher pieds nus…






Votre Papa semble avoir une vie incroyable ! Il fait des films d’aventures à travers le monde, son alimentation est principalement basée sur des fruits et des légumes crus qui sont pleins de couleurs, il rencontre beaucoup de personnes très intéressantes, il vit des aventures extraordinaires et il vous permet aussi de vivre tout cela à ses côtés. Qu’est-ce que vous pensez de cette vie et de ce quotidien que vous menez tous les trois ensemble ? Est-ce que cela vous plait ? Les 2 L. de Damien : Oui, ça nous plaît énormément ! En alimentation, on est vraiment à l’écoute de notre corps, c’est chouettePapa nous force jamais et on discute toujours de tous les repas. Encore une fois, c’est l’école où ça coince un peu, quand on est obligé d’aller à la cantine ou que les horaires sont fixes. Sinon on fait un gros repas dans l’après-midi, et c’est pas qu’on grignote mais on peut manger tous les fruits qu’on veut n’importe quand le reste du temps. Nos copains nous acceptent bien ; on raconte pas notre vie, on le fait c’est tout. Pour nous les fruits c’est des bonbons ! Quand on nous demande « qu’as-tu mangé ce midi ? » en fait on peut leur dire « une immense salade de fruits, un œuf cru et un bout de chocolat » et là les gens disent « les fruits, en dessert ? » mais non ! C’est en entrée pour la digestion et les vitamines. Ils y pensent pas… On aime voyager, on dort dans notre camion pendant que Papa conduit et on découvre de nouveaux pays et de nouvelles personnes quand on se réveille, comme Lahcen au Maroc. C’est important de vivre ces aventures qui nous séparent de la vie habituelle et qui nous changent. Ça nous permet de goûter d’autres vies. Si on devait arrêter tout ça, ça nous manquerait. Et puis ce sont des moments où on profite les uns des autres. Même si dans tous les moments de la vie on est tout le temps avec Papa.

En quoi consiste la série, "Partis au petit bonheur", que vous êtes en train de réaliser tous les trois ? Les 2 L. de Damien : On part dans des autres pays et on rencontre des gens qui ont du bonheur à partager. Ce sont des voyages avec notre fourgon aménagé, qui est super cool. Tu vis là-dedans, la route nous apprend la patience, et grâce à elle on découvre le monde. Marcher sur les dunes, quelles sensations ! Le meilleur endroit pour marcher pieds nus. On a compris comment les gens vivent ou mangent dans le désert. La série c’est pour découvrir ces moments de bonheur très différents, c’est pour apprendre des blagues d’une autre culture, et puis pour parler de la séparation et du bonheur après. Nous, enfants, on a vécu la séparation de nos parents et c’était très dur mais ça c’est passé de façon plutôt cool et ça n’a pas brisé le cœur de nos parents ni les nôtres. En fait c’était plutôt une découverte qui nous a choquées – voir les parents pleurer à cause de quelqu’un qu’ils ont aimé de puis longtemps. Mais c’est une bonne raison qui les a fait se séparer, et maintenant ça va beaucoup mieux. On a bien fait en fait. Papa a retrouvé une amoureuse complètement géniale, on l’aime très fort. Et on veut partager tout ça dans la série, montrer des exemples de ces séparations qui se passent bien. La séparation nous a fait avancer dans la vie en fait


Après cette série, est-ce que vous avez envie de créer d’autres projets ?  Les 2 L. de Damien : Oui ! On aimerait aller à la Réunion et profiter des noix de coco, dans la Savane pour voir les lions et les tigres en vrai, et puis peut-être sur des îles de plein de couleurs. Aussi on fait un habitat groupé avec Papa et des amis. Et quand on sera des grandes on voudrait aussi en faire un avec plein de repas collectifs parce que pour nous passer du temps avec les autres c’est hyper important. Entre sœurs on est tout le temps ensemble et c’est génial. Bien sûr on a  besoin de nos moments seules mais la vie collective c’est une vraie envie pour nous, de partager, de profiter de chaque moment et de se dire « j’ai de la chance d’être là avec eux, de rigoler avec eux, ils comptent pour nous ! ».

Merci les filles pour toutes vos réponses ! Les 2 L. de Damien : Un grand merci à toi parce que tu t’intéresses à notre vie ! :)




Après cette petite interview de Luce et Lirio, nous reprenons l'interview avec leur super Papa, Damien !

En ce moment, ton film intitulé La Marche Sans Faim est diffusé dans quelques cinémas en France. Pourrais-tu nous décrire ce merveilleux film ? Quel a été le moment qui t’a le plus marqué pendant la réalisation de ce film ? D. Ce film est le fruit d’une convergence. Entre Florian, le protagoniste, et moi. Entre nos modes de vie assez similaires, et nos compétences complémentaires. C’est une hymne à la vie, une déclaration d’Amour propre, un éloge du minimalisme et du naturel. Concrètement c’est une aventure sportive inédite et un documentaire sur le jeûne, les deux à la fois. Florian a été une grande source d’inspiration et de progrès pour moi ; il est d’une stabilité et d’une fiabilité irréprochables sur le terrain, et puis très humain, très vrai. En plus on se marre bien et l’entraide a été permanente et fructueuse. Je ne sais pas isoler un meilleur moment… Je me revois piégé par le poids de mon vélo dans un torrent énervé et Florian, après 12 jours de jeûne et de marche, qui empoigne le cadre et me regarde intensément dans les yeux. On était bloqué, nos forces s’équilibraient avec celle de l’eau mais on ne pouvait plus bouger. On a passé une éternité de quelques secondes comme ça, les yeux dans les yeux, et puis à l’unisson on a dépassé la peur et le froid et on a hissé le vélo sur la berge. Un cap avait été franchi dans notre amitié. Et le soir, après 14 heures de progression sous la pluie, dans le vent, et à traverser des rivières froides, on a trouvé une cabane. On s’est pris dans les bras, on a fait un feu et on s’est couché. Au moment de souffler une bougie, Florian a dit, comme il le fait tous les soirs : « Merci pour cette journée. » J’ai ressenti une admiration immense pour ce petit bonhomme.






Découvrir La Marche Sans Faim de Florian Gomet filmé par Damien Artero, interview de Thierry Casasnovas





Bande-annonce "La Marche Sans Faim", film de Damien Artero



Quels sont tes projets futurs ? D. Un 2ème habitat groupé bioclimatique solaire passif avec des bons amis à moi, le chantier commence à l’automne et ça va être magnifique.

Pour finir, as-tu une citation qui te tient à cœur et que tu aimerais nous partager ? D. J'aime beaucoup cette citation de Benjamin Disraeli : "La vie est trop courte pour être petite." Il y a aussi cette phrase de Gandhi : "Sois l’exemple de ce que tu souhaites voir en ce monde." Et puis aussi l’adage : "Ils ne savaient pas que c’était impossible, donc ils l’ont fait."

Merci Damien, Luce & Lirio pour cette jolie interview !




 

Interview de Damien, Luce et Lirio Artero pour Bonheur en Fleur - Manon Guyot Publiée le 28 juin 2019

Mail : contact@planeted.eu Facebook : Damien Artero ou Planète.D Instagram : planete.d Site internet : www.planeted.eu


Manon Guyot est Naturopathe spécialisée dans les maladies chroniques, auto-immunes et inflammatoires, Réflexologue et Psychomotricienne D.E.


Consultations en visio et et en cabinet à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse).

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