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Tout savoir sur le fruit et son impact sur le corps humain !


Écrit par Ben Hicaubert, Naturopathe hygiéniste et Permaculteur.




Les fruits sont réputés « bons pour la santé » et il est recommandé d’en consommer régulièrement et même quotidiennement. Pour autant, il est peut être aussi recommandé de ne pas en manger « trop » pour limiter les apports en sucres. Alors qu’en est-il réellement ? Pourquoi les fruits sont-ils l’aliment physiologique de l’être humain et pourquoi faut-il  recommander d’en consommer beaucoup plus ? D’un point de vue botanique, les fruits comprennent une grande variété d’aliments. De la noix de coco, à la pastèque en passant par l’avocat et la framboise. Ils se présentent sous des formes et des compositions nutritionnelles très différentes. Le plus gros fruit au monde est un fruit préhistorique, le jaquier.

Le fruit : l'aliment physiologique de l'être humain


Nous, êtres humains, sommes anatomiquement constitués de la même manière que les grands singes anthropoïdes (chimpanzé, bonobo, gorille, orang-outan) qui sont principalement frugivores. Ce n’est que lorsqu’ils n’ont pas accès à des fruits qu’ils s’orientent vers plus de feuillages et de verdures (folivores).

Nous ne sommes pas herbivores, nous n’avons pas le système digestif des ruminants. Nous ne sommes pas non plus des carnivores, nous avons des intestins longs et de petits reins alors que les carnivores ont des intestins courts et de puissants reins capables d’éliminer de grandes quantités d’acide urique. Nous ne sommes enfin pas omnivores car les omnivores comme l’ours ont des caractéristiques anatomiques plus proches de celles des carnivores.


Cela ne veut pas dire que nous devons nécessairement nous alimenter uniquement de fruits. Même si cela est possible, des milliers de personnes le pratiquent depuis plusieurs décennies, la plupart des personnes qui s’orientent vers un régime à base de fruits, consomment également des légumes verts (salades, choux, feuillages), des noix et graines et, pour certains, un peu de viande et autres produits animaux. Le plus important est de considérer que la base de nos apports caloriques doit venir des fruits et non des féculents comme c’est le cas aujourd’hui. Dans l’histoire de l’évolution, l’alimentation a joué un rôle important dans les modifications anatomiques des espèces. Ainsi la question de l’évolution de la taille du cerveau a longtemps fait débat chez les anthropologues. Même si plusieurs éléments ont pu contribuer à ce développement, contrairement à certaines croyances, la disponibilité d’une quantité importante de calories sous forme de glucides par les fruits a eu un impact majeur. Selon l’anthropologue Alex Decasien et ses collègues de l’Université de New York, le volumineux et performant cerveau de l’homme moderne est le résultat d’une longue évolution dont l’une des étapes cruciales serait une diète de plus en plus riche en fruits.


Les glucides sont le carburant de base de la cellule. Ils nous sont indispensables et doivent représenter la grande majorité de nos apports caloriques. Les fruits contiennent des sucres simples sous forme de fructose et de glucose. Toutefois, ces sucres sont tellement différents des sucres raffinés que l’on trouve dans l’alimentation occidentale que l’on ne devrait pas utiliser le même terme pour les comparer. Les fruits apportent des sucres accompagnés de nombreux micronutriments qui vont considérablement changer la manière dont le corps métabolise ces sucres. Toutes ces vitamines, minéraux, enzymes, antioxydants et fibres vont permettre de diffuser les sucres de manière harmonieuse dans notre corps. Les fibres et les micronutriments vont ralentir l’absorption des sucres lors de la digestion. À l’inverse, les sucres raffinés comme le saccharose (glucose + fructose) ou le glucose isolé entraînent une hausse de la glycémie et, à terme, favorisent le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires et de nombreuses autres maladies induites directement ou indirectement par l’acidification.





Le cas du fructose


Lorsqu’on parle d’une alimentation à base de fruits, une des premières interrogations qui vient c’est la question du sucre et en particulier du fructose. Les fruits contiennent-ils trop de fructose ? De très nombreuses études (1) pointent les effets nocifs à moyen terme d’une consommation élevée en fructose. Mais cela concerne le fructose isolé extrait du maïs. Le fructose issu du sirop de maïs (High Fructose Corn Syrup) ayant été extrait, chauffé et concentré, va arriver en excès dans le corps qui aura du mal à le métaboliser. Le fructose même isolé ne fait pas intervenir l’insuline. Il est directement traité par le foie. Lorsque le fructose arrive de manière isolée, il dépasse les capacités de l’organisme à le métaboliser convenablement.

TOUTES les études qui montrent les effets délétères sur le corps d’une grande consommation de fructose ont été réalisées à partir d’une consommation de fructose industriel.



Comment peut-on comparer un élément extrait, isolé, transformé avec ce même élément dans son entièreté naturelle ?

(1) Par exemple :  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23493539



Les fruits et la glycémie



Les fruits n’entraînent jamais des réponses glycémiques non adaptées au corps. Les problèmes de glycémie et les pathologies qui en découlent : diabète, maladies cardiovasculaires, obésité etc. viennent d’une alimentation pauvre en fruits et riche en aliments transformés, en sucres industriels, en féculents, viande et produits laitiers. Le diabète de type 2, et les stades de pré-diabète se soignent très bien avec une alimentation à base de fruits. En évitant tout de même les fruits secs comme les dattes et en surveillant la glycémie, on peut aisément s’orienter vers l’alimentation régénérative et voir les symptômes de déséquilibre du métabolisme des sucres disparaître. De très nombreux témoignages l’attestent.

Andrew Perlot a réalisé l’expérience filmée de consommer un repas de fruits et de mesurer sa glycémie avant et après. Il montre que même après un repas de 1200 kcal de fruits (13 bananes), sa glycémie reste dans les normes. On voit donc que les conséquences sur la glycémie, et la santé de manière générale, d’une consommation de fruits naturels entiers n’a absolument rien à voir avec les études fondées sur la consommation de fructose extrait, isolé et transformé.

Les sucres cachés des céréales



Lorsque l’on parle de consommation de sucres, l’attention est portée sur les produits industriels sucrés et sur les fruits, mais on oublie de parler des féculents qui sont réputés non sucrés au goût. Pourtant, si les céréales (et légumineuses) ne sont pas sucrées, elles sont constituées de sucres : les amidons. Contrairement à ce qu’on imagine, lorsqu’on mange des pâtes, du riz, des pizzas, des préparations à base de farine, nous mangeons des sucres complexes en grande quantité. Ces céréales entraînent une hausse brutale de la glycémie, d’autant si elles sont raffinées (débarrassées de leur enveloppe externe).





Sucres rapides & sucres lents /

Sucres simples & sucres complexes


On entend largement parler de sucres lents et de sucres rapides et pourtant, cette notion de sucres lents n’a aucun fondement physiologique. Un sucre est plus ou moins rapide en termes d’assimilation en fonction de sa charge glycémique : sa capacité à faire monter la glycémie (le taux de sucre dans le sang). Les sucres les plus hyperglycémiants sont ceux qui proviennent des sucres raffinés, des sucres complexes, des céréales raffinées et des amidons en général.

Au contraire, lorsqu’on s’oriente vers une alimentation à base de fruits, on constate en pratique une stabilisation de la glycémie.





Les fruits sélectionnés sont-ils trop sucrés par rapport aux fruits sauvages que nos ancêtres consommaient quotidiennement ?





Les fruits que nous consommons sont bien souvent l’objet de critiques relatives aux croisements réalisés par l’homme qui auraient entraîné au fil du temps la sélection de fruits très sucrés par rapport à ceux que consommaient nos ancêtres. Là encore, l’analyse dément la critique. Il est vrai que la plupart des fruits que l’on mange aujourd’hui ont été particulièrement sélectionnés pour en accentuer certains caractères (productivité, goût, taux de sucre, quantité des graines contenues, conservation, transport…) Évidemment cette sélection a modifié de manière radicale l’aspect des fruits comme la pastèque ou la banane. Mais cette sélection et ces croisements ont-ils modifié les fruits jusqu’à les rendre inadaptés à une consommation importante ? Ces fruits sont-ils trop sucrés ? Notons tout d’abord que dans les fruits sauvages que nous connaissons, certains sont naturellement très sucrés comme les mûres de la ronce, les figues ou les mangues sauvages. Le taux de sucre garantit à l’arbre qu’un animal sera attiré par son fruit et pourra disséminer ses graines et assurer sa reproduction. C’est une stratégie adaptative favorisée. Il existe donc bien des fruits très sucrés à l’état naturel, sans intervention de l’homme. Une étude thaïlandaise a justement analysé une sélection de 19 fruits sauvages poussant au nord-est de la Thaïlande. La somme des sucres variait entre 30 et 430 mg/g. Pour comparaison, une banane Cavendish en contient 120 mg/g, le raisin en contient 160 mg/g et l’orange en contient 80mg/g. On peut en conclure que la sélection des fruits n’entraîne aucun problème lié au taux de sucres dans la mesure où la Nature nous offrait déjà naturellement des fruits très sucrés.

Fruits acides / fruits doux


Les fruits sont de compositions chimiques et nutritionnelles très variées. Ils peuvent être acides comme les agrumes, semi-acides comme la pomme ou doux comme la banane. Pourtant, il ne faut pas confondre l’acidité des fruits avec le caractère acidifiant de certains aliments. En effet, les acides contenus dans les fruits sont dits « faibles » en comparaison avec les acides « forts » contenus dans les aliments acidifiants comme la viande, les produits laitiers, les céréalesLes acides des fruits ne sont pas acidifiants car ils sont, en conditions normales, oxydés par les poumons à travers la respiration. Toutefois ces acides faibles peuvent être mal éliminés dans le cas de personnes fatiguées, en sous-activité physique.

Hydratation par les fruits






La véritable hydratation passe par un apport de minéraux biodisponibles, par l’alcalinisation. À l’inverse la déshydratation est la conséquence d’une acidose. Une alimentation à base de fruits garantit une hydratation optimale et durable. Durable, car cette hydratation nous permet une résistance supérieure dans le temps à l’absence d’eau. L’eau hydrate moins bien que les fruits surtout ceux qui sont très aqueux comme la pastèque ou le melon. De plus, dans les fruits, les minéraux sont sous leur forme organique et sont beaucoup plus biodisponibles pour l’organisme.

On entend souvent dire qu’il faut boire beaucoup d’eau (1L à 1,5L/jour). Ces recommandations sont nécessaires pour un régime alimentaire cuit et non physiologique. Pour digérer des aliments cuits (et gérer leurs déchets générés) comme les produits animaux ou les féculents, le corps a besoin de beaucoup d’eau. Voilà pourquoi on ressent une vraie soif pendant et après manger. Quand on se nourrit comme la Nature l’a prévu pour nous, nous ne buvons que très peu d’eau… voire pas du tout ! La meilleure eau, l’eau la plus reminéralisante est l’eau des fruits et verdures naturels.





Fruits et détoxination


Les fruits sont un outil puissant de détoxination. Ils permettent en outre (par rapport au jeûne) de continuer ses activités et de se lancer dans un processus de nettoyage même dans le cas de personnes en sous-énergie vitale.

En allégeant la digestion, ils permettent de mobiliser plus d’énergie pour la détoxination et la réparation des tissus et organes endommagés. Certains fruits ont de plus des propriétés astringentes dues à des tanins (substances végétales de la famille des polyphénols). L’astringence confère à ces fruits la capacité de drainer la lymphe et d’extraire les résidus non éliminés des liquides interstitiels dans lesquels baignent nos cellules. Ainsi, le raisin et le citron sont sans doute les fruits les plus efficaces en termes de détoxination. En pratique il s’agit de faire une monodiète de fruit en choisissant un fruit qui vous attire que vous pouvez envisager de manger pendant plusieurs jours et dont l’approvisionnement est facile.

Fruits et énergie électromagnétique





Nous savons depuis la physique quantique que tout est vibrations et donc fréquences. Notre nourriture ne se limite pas à un contenu chimique de nutriments. Nous absorbons également l’énergie électromagnétique contenue dans l’aliment. Si celui-ci est « mort », l’énergie apportée est basse et cela aura tendance à abaisser votre propre énergie corporelle. Si la fréquence vibratoire de l’aliment que vous mangez est haute, votre corps en tirera tous les bénéfices et son énergie électromagnétique augmentera. Sa capacité d’autoguérison sera d’autant plus augmentée.

Or précisément, les fruits sont vivants et possèdent donc une énergie électromagnétique très élevée.

Ceux qui pratiquent des activités spirituelles et ont expérimenté l’alimentation frugivore témoigneront d’une plus grande facilité à la connexion avec le grand tout de l’Univers.





Fruits, agriculture, énergie et écologie



Les activités agricoles sont très consommatrices d’espace. Elles sont en général consommatrices d’énergie fossile (même en bio) et d’eau. La culture de céréales nécessite de grands champs en monoculture et des tracteurs pour la récolte, des machines pour le tri. Cette culture se fait en 2 dimensions.

La culture des céréales entraîne également un appauvrissement de la biodiversité.


La culture des fruits demande beaucoup moins d’énergie, quasiment pas d’eau, ne demande pas à être replanté chaque année et produit en 3 dimensions. Quantité de nourriture en calories produite par acre (4046 m2) par jour : Viande : 1200 kcal Céréales : 6000 kcal Pomme de terre : 19 200 kcal Pomme : 19 700 kcal Poire : 27 900 kcal Banane : 32 900 kcal Ces chiffres montrent clairement que la culture des fruits est bien plus efficace en termes de production de calories par unité de surface. Cette supériorité du fruit vient essentiellement de la production en 3 dimensions. On peut donc en conclure qu’en dehors des habitudes culturelles, une alimentation majoritairement basée sur les fruits est plus à même de pouvoir nourrir l’humanité et ceci avec moins d’énergie, moins d’eau, moins de travail, moins de pollution et moins d’espace. Que demander de plus ?

Le fruit : l'aliment le plus éthique

Dans l’alimentation comme ailleurs, l’éthique est un élément important, surtout pour ceux qui viennent à s’y intéresser d’abord pour la portée politique et morale. Tous les aliments que nous consommons nécessitent d’ôter la vie à l’être vivant qui le produit. Lorsque l’on mange une carotte, une salade ou un animal nous sommes contraints de mettre fin à la vie de cet être vivant. Pour ma part, d’un point de vue philosophique je ne peux faire une différence entre un animal et un végétal, tous deux sont vivants et feront tout pour rester en vie. Même sans système nerveux nous savons aujourd’hui que les végétaux perçoivent la douleur, les arbres pratiquent même une forme d’allaitement. Le fruit est donc le seul aliment que l’on peut manger sans prendre la vie d’un autre être vivant. Il est même naturellement fait pour être cueilli, mangé et dispersé pour donner un maximum de chances à l’arbre de se reproduire grâce aux pépins et noyaux qu’il peut disperser.

En pratique... La place du fruit : un changement culturel nécessaire





L’alimentation est un acte social culturel sacré, qui a pour certains une importance symbolique de premier plan. Pour beaucoup, manger c’est faire perdurer une tradition, c’est communier selon des rites et coutumes, c’est garder le lien avec les générations passées. Ainsi pour la plupart des gens, il paraît inconcevable de manger un repas constitué uniquement de fruits. Effectivement, il faut bien admettre que dans notre culture culinaire, la place réservée aux fruits est réduite aux desserts et éventuellement aux goûters. Pourtant, d’un point de vue physiologique, prendre un ou plusieurs fruits en dessert (après un repas constitué de céréales, légumineuses, viandes, produits laitiers) est le pire moment pour le consommer. Un fruit se digérant rapidement et arrivant après un mélange d’aliments qui va prendre du temps à l’organisme pour être digéré, va stagner, fermenter et produire de l’alcool. Il vaut donc toujours mieux manger les fruits en début de repas « classiques » ou en dehors des repas. Ceci fait référence à la question des combinaisons alimentaires (ou dissociation alimentaire). Un repas de fruits va apporter le carburant indispensable au corps et au cerveau : le sucre ainsi qu’une grande quantité de micronutriments (vitamines, minéraux, enzymes, antioxydants…) avec une importante biodisponibilité (contrairement aux céréales). Il apporte aussi, dans des quantités adaptées, des acides aminés et des acides gras. Après un repas de fruits vous ne vous sentirez pas lourd et fatigué, vous vous sentirez rempli et plein de vitalité ! La digestion étant rapide vous pourrez très vite reprendre vos activités avec plus d’énergie. Au contraire, un repas cuit conventionnel vous fatiguera et vous demandera un long temps de digestion.

C’est un changement culturel profond qui s’amorce à présent car face au poids des habitudes et des traditions culturelles, la santé, la pleine vitalité apparaît de plus en plus comme une priorité.





Mais quels fruits manger ?

Dans l’idéal, il faut s’orienter vers les fruits qui vous attirent. Nous devons retrouver notre instinct alimentaire, celui qu’ont pu conserver tous les animaux de la Nature. Cet instinct nous poussera vers les fruits et plantes dont nous avons spécifiquement besoin. Car notre corps, nos cellules, lorsqu’on leur permet enfin de s’exprimer, savent nous envoyer les signaux pour que nous fassions les bons choix alimentaires dans le cadre d’aliments naturels bruts non transformés, seuls aliments que notre système sensoriel est capable de reconnaître sans être trompé par une quelconque transformation. Pour aller plus loin, voir l’instinctothérapie et plus récemment les travaux forts intéressants de Dominique Guyaux sur l’alimentation sensorielle.

Et les fruits secs ?

Tout d’abord faisons une différence entre les fruits secs, séchés ou déshydratés (abricot sec, raisin sec, figue séchée, dattes, mûre séchée…) riches en glucides et les fruits à coque et oléagineux (amande, noisette, noix diverses…) riches en lipides et protéines. Les fruits séchés ont donc perdu leur eau soit par cuisson soit par déshydratation ce qui modifie légèrement leur digestion et leur impact sur la glycémie. L’idéal serait de les réhydrater avant de les manger, afin d’éviter les pics de glycémie pour les personnes sensibles. Mais même séchés ils rentrent tout à fait dans le cadre d’une alimentation physiologique. Toutefois, en cas d’abus, on peut constater un ressenti de saturation pour un fruit sec, qui se traduira par un rejet pendant une certaine période. On peut faire confiance aux enfants nourris principalement au cru pour détecter ces signaux. On en voit ainsi certains manger une quantité très importante d’un fruit sec en particulier, comme la datte, pendant quelques jours, avant de ne plus toucher pendant plusieurs semaines. Les fruits secs et à coque présentent l’énorme avantage de pouvoir être stockés dans le temps et transportés facilement, notamment en voyage ! Ils sont aussi très utiles pour réaliser de délicieux desserts crus… Pour certains, les fruits secs et fruits à coque pourront constituer le « dessert » d’un repas cru de fruits ou de salades. Dans ce cas les fruits secs auront, du fait de leur mélange avec d’autres aliments riches en eau et en fibres, moins d’impact sur la glycémie.

Quand manger des fruits ?

En pratique on peut manger son repas de fruits à tout moment de la journée quand on ressent la vraie faim. La vraie faim fait saliver à l’idée de manger, elle développe les sens et rend particulièrement appétant le fruit qui vous attend. La fausse faim peut venir avec des douleurs à l’estomac, une sensation d’estomac vide et de légers malaises. La fausse faim est souvent confondue avec l’hypoglycémie (réactionnelle ou chronique).

Pour les personnes chroniquement fatiguées, les fruits seront mieux métabolisés vers midi ou en début d’après-midi.

Les désagréments qui peuvent survenir à la suite de la consommation de fruits

Combien de fois n’a-t-on pas entendu : « Ne mange pas trop de fruits, tu vas avoir mal au ventre ! » Il est courant d’observer des symptômes de détoxination, par une élimination par les émonctoires du corps, de toxines et acides accumulés au fil des ans. Concernant les intestins il est également courant d’observer une élimination abondante par les selles, souvent liquides, lors de l’ingestion d’une grande quantité de fruits par des personnes qui n’ont pas l’habitude d’en manger. Les fruits sont extrêmement nettoyants et vont donc permettre au corps d’expulser les résidus stagnants dans les intestins. Ils vont réaliser une véritable vidange intestinale. Nous accusons souvent les fruits d’être responsables de ce désagrément alors qu’ils sont justement en train de vous débarrasser d’éléments nocifs. Progressivement, il y aura également une adaptation et une évolution du microbiote intestinal à ces nouvelles habitudes alimentaires. Les fruits en général et les fruits aqueux en particulier ont tendance à rafraîchir de par leur grande teneur en eau et en potassium. Ils permettent de mieux supporter la chaleur. À l’inverse la sensation de froid pourra être accentuée quand on n’en a pas besoin comme en hiver, d’autant plus si votre métabolisme est ralenti, fatigué. Les personnes épuisées dont le système endocrinien (notamment les glandes surrénales) est fatigué pourront ressentir ces désagréments en passant de manière trop brutale à une alimentation à base de fruits.


Ainsi, pour une transition progressive et réussie, et particulièrement pour certaines personnes, il est nécessaire d'y aller avec douceur. Le mieux étant de se faire accompagner par une personne expérimentée. Dans les cas urgents de pathologies nécessitant un changement rapide, il sera d’autant plus nécessaire de se faire accompagner.

Pourquoi au début peut-on ressentir la faim après un repas de fruits ?

Les repas cuisinés que l’on mange traditionnellement sont concentrés en calories et contiennent peu d’eau. Nos estomacs s’y sont adaptés et n’acceptent que de petits volumes. Étant donné que les fruits sont pour une grande part constitués d’eau, un repas de fruits représentera un volume que nous n’avons pas l’habitude de pouvoir manger. Mais, l’estomac étant extensible, il pourra s’adapter rapidement à un changement d’habitudes alimentaires.

Un repas de fruits devrait être constitué de suffisamment de fruits pour apporter assez de calories pour le corps. Ainsi manger deux oranges et une pomme ne sera pas suffisant pour constituer un repas. Par exemple une dizaine d’oranges et quelques dates et figues séchées, ou quelques noix vous apporteront le carburant et les nutriments nécessaires. En pratique et au début, il peut-être intéressant de se préparer des purées de fruits crues ou cuites selon la tolérance au cru (par exemple : pomme, poire, bananes, quelques dates). Cela permet d’en manger davantage que sous leur forme entière. La digestion est également plus facile et s'effectue plus rapidement.

Un régime frugivore en Europe



Sous nos latitudes européennes, il apparaît aujourd’hui parfois difficile de s’approvisionner en fruits de qualité biologique, cueillis à maturité et ceci toute l’année. Il y a pourtant un bon potentiel de développement des cultures de fruits doux et sucrés. Ce potentiel réside dans la diversité des fruits que nous pouvons cultiver sous ces climats européens qui, en plus, évoluent avec le dérèglement climatique. Cette diversité est plus grande qu’on ne l’imagine… Car nous avons sur les marchés la diversité des fruits commercialisés et non celle des fruits existants et potentiellement cultivables écologiquement. C’est ce que nous tentons avec bien d’autres de développer… Une chance que nous avons au XXIe siècle c’est la possibilité d’importer des fruits plus ou moins exotiques et ceci toute l’année. Bien entendu, il s’agit de pouvoir compléter une production diversifiée de fruits locaux. L’importation de fruits reste certes polluante mais elle est la seule qui peut avoir un sens dans la mesure où on ne pourra jamais cultiver certains fruits sous nos latitudes. Contrairement à la production de 90 % du transport de marchandise mondial actuel qui peut et doit être relocalisée !





Conclusion


Les fruits, dans nos sociétés, sont mal compris et mal connus autant d’un point de vue culturel et agricole que physiologique et médical. Même certaines écoles de Naturopathie continuent à quasiment les diaboliser, en tout cas leur laisser une place marginale dans notre alimentation et notre système de soin. Pourtant ils sont l’aliment le plus adapté à notre anatomie. Ils nous ont façonnés pendant des millions d’années. Ils sont en plus l’aliment qui permettra de retrouver enfin une santé comparable à celle des animaux sauvages avec le risque de pénurie en moins.

Aujourd’hui nous avons un choix impressionnant de fruits même sous des latitudes qui sont moins favorables. Il nous faut de toute urgence développer la culture (dans les deux sens) du fruit. De très nombreuses variétés sont sous-cultivées voire complètement inconnues en Europe. Beaucoup de variétés sont très difficilement commercialisables donc hors de prix (framboises, fraises ou mûres du mûrier platane par exemple) et pourtant très productives et ne demandent aucun entretien. Alors plantons, plantons et partageons le fruit de nos récoltes !! Encourageons les projets du type Opération Fruits Invasion qui vise à planter dans toutes les villes et villages des arbres fruitiers à disposition de la population.


Les arbres fruitiers nous enseignent que la Nature est d’une abondance incommensurable. Ce sont nous, les êtres humains, et nos modes d’organisation qui avons inventé la rareté. À nous d’inverser la tendance pour laisser un monde meilleur à nos enfants et laisser des enfants en pleine santé et en pleine conscience à notre chère Terre Mère…


 

Article publié le 15 mai 2019 Auteur : Ben Hicaubert, Naturopathe hygiéniste et Permaculteur Site internet : http://naturalhygie.com/ Facebook : https://www.facebook.com/naturalhygie/

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